Gloria
(Francis Poulenc)


De mai à septembre 1959, Poulenc s’attelle à l’avant-dernière de ses oeuvres religieuses (...). Il y met une verve souvent plus proche de l’esprit profane que de la tradition sacrée, à tel point que certains clercs s’en offusquent.

"Pourquoi? leur répond le compositeur. J’ai pensé, simplement, en l’écrivant à ces fresques de Gozzoli où les anges tirent la langue, et aussi à ces graves bénédictins que j’ai vus un jour jouer au football ".

Pour son Gloria, Poulenc tient à éviter le découpage habituel en quatre parties : "Je voulais que cela fasse un tout de six ou sept parties extrêmement parentes. " (...)

Il éprouve à l’égard de sa création une fierté particulière: " Le Gloria est certainement ce que j’ai fait de mieux. Il n’y a pas une note dans les choeurs à changer, et au moins les dames ne s’égosillent pas dans les la bémol, si aigus ".

Extrait du guide : La musique sacrée et profane (Editions Fayard)