Joseph Haydn
Messe de la Création (Schöpfungsmesse)


La « Messe de la Création» fut commencée à Eisenstadt le 28 juillet 1801, composée en six semaines environ et créée dans ce même lieu le 13 septembre.

À  la fin de 1802, la partition originale fut vraisemblablement amenée à Paris par le prince Nicolas II Esterhazy et offerte par lui au concert des Amateurs. On sait qu'elle appartint au flûtiste parisien Aristide Farrenc et qu'elle fut ensuite vendue aux enchères. En 1939, on la considérait comme perdue mais elle réapparut quelques années plus tard, en 1954, quand elle fut vendue à une institution à Bâle. Elle fut donc connue très tard et sa première critique n'apparaît qu'en 1967!

Du temps de Haydn, elle fut considérée par nombre de ses contemporains comme la plus grande messe de Haydn. Elle occupe parmi les messes un peu la même place que la 102 è parmi les symphonies: elle n'a jamais compté parmi les plus populaires mais, beaucoup la considèrent comme la plus grande réussite de Haydn dans son genre.

Dans son orchestration, elle compte de gros effectifs d'instruments à vent, probablement parceque le prince Esterhazy, au service duquel Haydn travaillait au moment de sa composition, avait engagé des instrumentistes à vent. Par contre, les cors, les trompettes et les timbales ont du être écrits sur des feuilles volantes par manque de place et leurs parties sont aujourd'hui perdues.

De cette œuvre, dans laquelle Haydn utilise les techniques les plus sophistiquées de la musique polyphonique, se dégage une très profonde expressivité.

Elle tire son nom d'une citation de l'Oratorio du même nom que Haydn accorda à la basse soliste sous les mots « qui tollis peccata mundi », au sein du Gloria.

Ensemble Vocal Magadis
(Octobre 2008)