Greensleeves
(chant traditionnel anglais)



Hélas, mon amour, vous me faites mal
De me rejeter si discourtoisement
Et je vous ai aimé de si longue date
Faisant les délices de votre compagnie.

[Refrain] :
Greensleeves fut ma lumière
Greensleeves, l'or de mon coeur
Greensleeves fut la joie de mon coeur
Et qui sinon ma dame de Greensleeves.

Vos voeux que vous avez brisés,
   de même que mon coeur,
OH, pourquoi m'avez-vous enchanté ?
Je reste maintenant dans un monde à part
Mais mon coeur demeure prisonnier

[Refrain]
J'ai été prêt à vos côtés
Pour vous accorder ce que vous desiriez
J'ai boulversé ciel et terre
Pour obtenir votre amour et bienveillance.

[Refrain]
Si vous me dédaignez,
Cela m'enchantera davantage,
Et même ainsi, je reste encore
Un amoureux captif.

[Refrain]
J'ai vêtu mes hommes de vert,
Et ils t'ont attendue;
Cela était agréable à voir,
Et cependant vous ne m'aimez pas.

Alas, my love, you do me wrong,
To cast me off discourteously.
For I have loved you well and long,
Delighting in your company.

Chorus:

Greensleeves was all my joy
Greensleeves was my delight,
Greensleeves was my heart of gold,
And who but my lady greensleeves.

Your vows you've broken, like my heart,
Oh, why did you so enrapture me?
Now I remain in a world apart
But my heart remains in captivity.

Chorus:

I have been ready at your hand,
To grant whatever you would crave,
I have both wagered life and land,
Your love and good-will for to have.

Chorus:

If you intend thus to disdain,
It does the more enrapture me,
And even so, I still remain
A lover in captivity.

Chorus:

My men were clothed all in green,
And they did ever wait on thee;
All this was gallant to be seen,
And yet thou wouldst not love me.

Chorus:

Thou couldst desire no earthly thing,
but still thou hadst it readily.
Thy music still to play and sing;
And yet thou wouldst not love me.

Chorus:

Well, I will pray to God on high,
that thou my constancy mayst see,
And that yet once before I die,
Thou wilt vouchsafe to love me.

Chorus:

Ah, Greensleeves, now farewell, adieu,
To God I pray to prosper thee,
For I am still thy lover true,
Come once again and love me.

Chorus:


Morceau de Roi ?
Une légende a longtemps existé selon laquelle l'auteur de Greensleeves n'était autre qu'Henry VIII.
Attribution fantaisiste (le poète et le compositeur restent inconnus) mais révélatrice de l'estime qu'on a toujours eue pour cet air merveilleux.
Écrit à l'origine pour le luth, il était probablement populaire et chanté avant même le règne d'Henry.
C'est en 1585 qu'a paru la première version imprimée connue des paroles ; et en 1594 celle de la mélodie.

Dans ses dix-huit strophes, le texte exprime le désespoir d'un amoureux éconduit qui a pourtant dépensé des fortunes en cadeaux somptueux - bijoux, bourses, bas de soie, jarretelles d'or et d'argent - pour parer sa Dame à la robe verte aux longues manches de satin.
Et le refrain répète que "Manches vertes était toute ma joie".

Pour en savoir plus ...

icône haut-parleur