Charles Gounod
Messe solennelle de Sainte Cécile


Passionné de musique religieuse et d'opéra, Charles Gounod balance longtemps entre ces deux formes d'expression. Catholique fervent, il abandonne sa vocation religieuse après avoir passé deux ans au séminaire. fac-simile de la première page

Composée dans une résidence d'été près d'Avranches, Gounod révéle au travers d'une lettre écrite depuis la Normandie l'esprit dans lequel il travaillait à son oeuvre: "il n'y a qu'une difficulté: c'est de répondre par la musique aux exigences de cet incomparable et inépuisable sujet: la messe!"

C'est dans cette perspective qu'il faut situer la "Messe de Sainte Cécile" la plus célèbre des œuvres religieuses de Charles Gounod après (ou avant ?) l'Ave Maria, à une époque ou l'intérêt pour la musique sacrée s'est émoussée.

Composée en 1855, elle fût donnée pour la première fois le 22 novembre de la même année (le jour de la Sainte-Cécile ) en l’Eglise Saint-Eustache par l'Association des Artistes Musiciens et dédiée à la mémoire de son beau-père Zimmermann.


Pour la première fois, il intègre à une messe concertante toutes les ressources de la musique la plus nouvelle de son temps, en rupture avec les modèles du passé.


Le texte utilisé, strictement liturgique, est le texte officiel de l'ordinaire de la messe catholique romaine en vigueur à cette époque, suivi d'une prière pour les autorités civiles - adaptée à l'Empereur Napoléon III.

Son caractère liturgique est affirmé par la prédominence des chœurs ou du trio de solistes alternant avec ces chœurs.

Ensemble Vocal Magadis
(Février 2005)